vendredi 15 janvier 2010

Rencontre avec "Berges en dérive" sur l’Ile de la dérivation à Carrières-Sous-Poissy


dimanche 13 septembre 2009 par Sophie Renard
Vendredi 11 septembre : Carrières-Sous-Poissy : Rendez-vous avec Guy Souville, président de l’association "Berges en dérive" et deux autres habitants de l’île. Ils sont là pour nous accueillir, nous expliquer la problématique de la détérioration des berges et nous exposer leur position concernant l’A104 et le nouveau pont d’Achères.
Rendez-vous très intéressant : La problématique complète des transports en Ile-de-France résumée et concentrée sur l’île qu’une simple passerelle d’1m20 de largeur relie à la Terre ferme !


On y retrouve des habitants très privilégiés qui ont bien conscience de la vulnérabilité de leur cadre de vie et veulent le préserver. Ils ont l’air de faire tout bien : tri, jardinage quasi bio (on goûtera lors de la visite de délicieuses figues et des pêches sur l’arbre), apiculture, maison en ossature bois, mobilité douce (au moins sur l’île !). Eux qui ont choisi en venant vivre sur l’île de laisser leur voiture à l’extérieur pour préserver leur havre de quiétude se retrouvent à subir, comme tous les habitants du coin d’ailleurs, des nuisances causées par l’incohérence de la gestion des réseaux de transport en Ile de France. Il va leur tomber sur la tête toutes les pollutions liées au transport routier : pollution visuelle, sonore, olfactive, détérioration de l’environnement avec l’implantation de l’autoroute A104 et le futur pont d’Achères ; tout cela sur fond de transport fluvial grandissant (plutôt positif pour la conversion verte) mais qui détériore et érode les berges de l’île.
Contre l’érosion et le délitement des berges, des solutions existent pour les retenir mais sont très coûteuses et difficiles à mettre en œuvre individuellement. Il faut remettre la terre qui a glissé dans le lit du fleuve et faire en sorte qu’elle soit retenue par exemple avec des plantes, arbustes ou arbres adaptés : c’est le génie végétal. Une autre solution : apporter du remblai et des roches. Mais pour être efficace, le travail doit être fait collectivement tout le long de l’Ile et pas seulement sur les quelques parcelles des habitants qui le peuvent. C’est ce qui a été réalisé en face à Achères par la collectivité.
Pour l’autoroute et le pont, les solutions alternatives existent, les projets sont dans les cartons de l’État depuis des décennies : le développement des transports en communs et notamment la Tangentielle Ouest, ainsi que le transport fluvial pour les industriels. On en parle pour montrer qu’on est "grenello-compatibles" mais pour initier le changement de comportement et prendre les décisions pour la réalisation des projets c’est une autre affaire. Question de priorité ? Manque de volonté politique ?